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Bourgogne du Sud déploie ses contrats services en grandes cultures

« Mais que deviendront Area et nos outils agréés ? J’espère que la loi nous permettra de trouver une solution intelligente », s’est alarmé Didier Laurency, président de Bourgogne du Sud, lors de l’assemblée générale du 6 décembre.© L. PETIT

La coopérative Bourgogne du Sud s’oriente vers le conseil en déclinant ses contrats services personnalisés, déjà proposés aux viticulteurs, pour ses adhérents en grandes cultures.

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Avec la séparation de la vente et du conseil qui approche, Bourgogne du Sud prend la voie de l’accompagnement de ses adhérents et donc du conseil. « Dès cet automne, nous avons mis en place des contrats services or, argent et bronze pour nos adhérents », a expliqué Didier Laurency, président de la coopérative, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 6 décembre à Beaune (Côte-d’Or).

Inquiétude sur l’avenir des activités appros

Il s’agit de contrats de services personnalisés pour l’accompagnement des adhérents incluant notamment des services météorologiques ou des OAD. Or, argent et bronze correspondent aux trois niveaux de contrats proposés aux adhérents, selon le niveau de service exigé. « On le fait déjà en vigne depuis 2005. Forts de cette expérience, nous l’avons déployé en grandes cultures cette année », détaille Michel Duvernois, directeur général. Ce dernier déplore d’ailleurs le manque total de visibilité au sujet de la séparation. « À un an de l’échéance, c’est inadmissible ! Nous avons 50 techniciens concernés. »

Malgré cette orientation en faveur du conseil, l’inquiétude pèse sur l’avenir des activités d’appros en Bourgogne-Franche-Comté. « Mais que deviendront Area et nos outils agréés ? J’espère que la loi nous permettra de trouver une solution intelligente », s’alarme Didier Laurency.

Une construction radicalement différente des résultats

Pour l’exercice 2018-2019, le chiffre d’affaires de la coopérative s’élève à 201,8 millions d’euros, stable par rapport à l’exercice précédent, et un résultat de 3,2 M€ également comparable à 2017-2018. « Les chiffres sont comparables à l’exercice précédent, mais la façon d’y arriver est radicalement différente », nuance Michel Duvernois. La collecte 2018 s’est élevée à 466 000 t, en recul de 18 % par rapport à 2017, « mais le chiffre d’affaires collecte est similaire car on a profité d’un bon comportement des cours », explique-t-il. Du côté des approvisionnements, le chiffre d’affaires s’élève à 90 M€, en hausse de 5 %.

Un nouveau directeur général au 1er juillet 2020

Le 30 juin 2020, Michel Duvernois partira à la retraite après trente-six années de service dans la coopérative. Christophe Marcoux, actuel directeur général de Val’Limagne. coop, prendra sa succession. Au 1er janvier 2020, il prendra d’ailleurs la fonction de DGA de Bourgogne du Sud. « Directeur depuis l’âge de 34 ans, je me suis toujours inspiré de Bourgogne du Sud », s’est réjouit Christophe Marcoux, originaire de Bourgogne. Après avoir assisté en auditeur libre aux assemblées générales de section, il tient à décerner à la coopérative le label HVC, pour sa « haute valeur coopérative ».

Lucie Petit

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